Le vide

J'ai de l'espace

Autour de moi

Le néant

Le noir

Il y a le vide qui vit

Qui bouge

Qui fait du bruit

Monte

Descend

Quand les étoiles s'éteignent

On se sent seul

Perdu dans tout ce vide

Il y a le vide de l'espace

Où il fait bon vivre

Bouger

Faire rouler les moteurs

Le manque est pesant

Végétal

Le jeu absent

Et le vide temporel

Rien devant

Sans entrées

Tout à bâtir

Fini l'acquis

La peur

L'angoisse

Face au néant

Et tout ça s'apprivoise

Avec le noeud au ventre

Lavabo

Musique écoutée pendant l'écriture: Echolon, de Leech

Merci

J'ai encore les yeux humide

La gorge en feu

Le menton chevrotant

Mille, mille fois merci

D'être passé dans ma vie

D'avoir marché à mes cotés

Nos rires et nos sourires

Nos angoisses et nos silences

Nos regards ont toujours tout dit

De jeux de mots

En tapage de poche

J'ai adoré tout ces moments

Où vous étiez vous

Où j'étais moi

Nous avons élaboré les pires plans

Nous nous sommes amusé comme des enfants

Nous avons levé des coeur

Et planté des malaises…

À outrance, j'ai ri

Vous m'avez rendu vivant

Vous avez été mon energie

J'ai découvert plus que des confrères

J'ai trouvé des frères

Quoiqu'un peu cons….  

Lavabo

Musique écoutée pendant l'écriture: "Music of the Spheres" de Mike Oldfield

La voix

Bientôt deux ans

Que mon alter-égo est parti

En faisant la paix

Avec ma propre guerre

Avec l'ange-dauphin

Je croyais qu'il me laissait à moi-même

Et il y eu

Un petit soubresaut

Ténu

À peine détectable 

Mais si j'écoute bien

Très bien

Il y a encore au fond de moi

Une voix qui ne veut s'estomper

C'est qu'elle ne crie plus

Elle chuchotte

Et avec tout le chahut citadin

Je ne l'entend qu'à peine

Je veux lui laisser la place

La laisser s'exprimer de par les embruns

Peut-être que le silence rugissant de la mer

Fera que j'en comprenne ses mots

Je veux teinter d'iode toutes ces pensées

Me faire souffler au visage une colère mal cachée

À tâter le néant

Ce néant vivant

En criant à plein poumons: 

Vient me faire la grève!

Je n'attend que tes cailloux

Pour revivre!

Musique écoutée:  "Daylight Goodbye" de Message to Bears

L'ouverture

J'ai passé des heures et des heures à vivre

À laisser les batailles aux autres.

Prendre les choses comment elles viennent

À être dans le présent, à conjuger le futur simple

Mon personnage s'est tué de lui-même

Quand il n'eut plus rien à dire

Quand il a chassé son démon

Quand il a eu (enfin) ce qu'il voulait

Son souvenir tourne encore autour de moi

Les soirs où le vert de la menthe agit

Et que la nostalgie frappe

Mais les sujets sont différents

Les doutes changeants

Le chemin très tortueux

Le coeur est confortable

et le futur est une aventure

Pourrions-nous ouvrir la tombe de Lavabo?

Pour l'envoyer sur un autre chemin

là-bas, au loin…

Au bord de la grande eau…

La Mort de Lavabo

La plume tombe comme le plomb

De plus en plus loin

elle s'éloigne

J'ai taché les écrans

de mes songes

de mes pensées

j'ai embrumé des soirées

des nuits

J'ai étreint des larmes

Des rires

J'ai emboucané des pièces

à grand coup de bucher

J'ai noyé des mots

J'en ai même perdu mon N

J'ai narré

Enterré

Enterriné

Mes peurs si nettes

Trop propres

à moi

J'ai chaviré à outrance

Tourné autour de la même île lontemps

pour changer de rive aux hasards des courants

braquant ma boussole sur tout ce qui bouge

Je vogue maintenant

Sur un mirroir

Calme

Zen

C'est fini

Je n'ai plus mon carré blanc

vide

Devant moi

J'ai beaucoup plus

Mais j'ai aussi devant moi la mort de Lavabo

Pour me retrouver tout nu

Le simple

Le tout simple

Dominic

Musique écoutée pendant l'écriture "Sinking Friendship" de Jonsi